Réseautage : comment s’y prendre ?

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Ce terme nous est arrivé du Québec il y a quelques années et tend aujourd’hui à remplacer « l’ancien » vocable networking. C’est l’action de réseauter, c’est à dire de créer, d’élargir et d’entretenir son réseau de connaissances (pro. mais pas seulement)… ou d’intégrer un réseau déjà existant et d’en devenir un des maillons.

C’est comme un réseau social, mais en vrai, sans ordinateur et sans Internet. Même si, inévitablement, Internet et sa kyrielle de réseaux sociaux sont autant d’outils à votre servie, autant d’extensions, de ramifications potentielles de votre réseau physique.

Pratiquement toutes les activités humaines fonctionnent en réseaux, et la musique ne fait pas exception à la règle, loin de là !

De vos copain·ine·s de quartier ou d’école qui vous ont fait découvrir tel ou telle artiste que vous adorez à présent, jusqu’au grand patron de Sony-Universal dans son bureau au sommet d’une tour, tout le métier est structuré en réseaux qui s’entremêlent à l’infini.

Réseaux locaux, nationaux, internationaux, linguistiques, médiatiques, programmes d’échanges, associations diverses… tout existe ou presque, mais une seule vérité : il faut bouger !

Même dans la zone la plus reculée il y a un café-concert, un centre culturel, des musicien·ne·s, des mélomanes avertis, des organisateur·ice·s de petits événements… pourquoi ne pas commencer par pousser l’une de ces portes ?

C’est arrivé près de chez vous. 

Votre réseau commence souvent à deux pas de chez vous et ne demande qu’à être activé. Et si vous ne vous débrouillez pas trop mal, il pourrait vous emmener assez loin et assez vite.

Le milieu de la musique en Belgique francophone n’est pas très vaste et les 40 ou 50 personnes-clés (ou « importantes ») qui en font partie (labels, journalistes, artistes, producteur·ice·s, bookers, agent·e·s, institutions, etc.) sont bien plus proches de vous que vous ne l’imaginez.

D’ailleurs, vous les rencontrerez systématiquement lors de conférences de presse (lancements d’événements/festivals…), lors de tremplins ou de grandes manifestations (Dour, Francofolies, BSF…), cocktails et rencontres diverses ou séances d’informations organisées chaque année aux mêmes périodes (c’est un métier en grande partie saisonnier !) par des institutions telles que la Sabam, Court-Circuit asbl, sMart, ça Balance, etc. Tout cela est assez facile à trouver.

Commencez par mettre des croix aux jours « J » dans votre agenda et préparez-vous à vous armer de votre plus beau sourire. C’est indispensable.

Si vous êtes timide ou que vous avez tendance à tirer la tronche par contre, faites vous accompagner par un·e ami·e ayant un meilleur profil ! Dans un si petit milieu où tout le monde se connaît ou presque, les réputations se font (et se défont parfois aussi) assez vite… et on préférera toujours donner leur chance aux gens sympas, c’est humain.

Mais avant de partir à l’assaut des mondanités, une autre « bonne » façon de réseauter, lorsqu’on est un·e artiste/groupe qui démarre, c’est de trouver et de contacter d’autres groupes ou artistes de la même mouvance ou du même style musical qui habitent dans une autre ville, une autre Province (un autre pays. Pourquoi pas ?) et de leur proposer des échanges de plans-concerts, des collaborations, ou de partager des plateaux, un ici, un là-bas…

Et votre réseau s’agrandira en même temps que votre public !

Dans tous les cas, retenez ceci : règle n°1, faire de la bonne musique ! Règle n°2, avoir un bon réseau et l’entretenir. Le reste, c’est de la routine.

Erwan Le Berre, musicien et coach Ça Balance

21 juillet 2017

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David Dehard

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