LIVE MUSIC CHALLENGES IN EUROPEAN CITIES

Live DMA, l’association européenne des salles de concert, clubs et festivals de musique live, publie deux rapports complémentaires afin d’obtenir une compréhension précise de la situation de la musique live dans l’ère post-Covid.

Le rapport met en lumière les défis financiers croissants du secteur de la musique live, notamment la hausse des coûts qui contraint les salles à réduire leur programmation innovante et diversifiée, au détriment des artistes émergents et des genres de niche. En parallèle à l’enquête quantitative, une étude qualitative, basée sur les témoignages de 16 salles et acteurs européens, met en évidence des problèmes aggravés comme la gentrification, les nuisances sonores, l’inflation, l’instabilité financière et la crise des ressources humaines. Pour assurer une meilleure reconnaissance de la musique live en Europe, il est crucial de la considérer comme un secteur de proximité, porteur de diversité, d’inclusion et de résilience. Ces défis actuels offrent l’opportunité de repenser les modèles existants et d’œuvrer vers un avenir plus durable et équitable pour la culture musicale.

Cette étude qualitative met en lumière les défis pressants auxquels sont confrontées les petites et moyennes salles de musique live dans les villes européennes. Ces lieux jouent un rôle essentiel dans le soutien à la diversité culturelle, l’émergence des talents et le renforcement des communautés locales. Cependant, ils sont de plus en plus menacés par la gentrification, l’instabilité économique, l’évolution des comportements du public et un soutien public insuffisant. S’appuyant sur les témoignages de 16 salles et acteurs du secteur à travers l’Europe, l’étude analyse les pressions complexes qui transforment le paysage de la musique live et explore des stratégies d’adaptation possibles.

Les challenges des lieux et organisations de concerts en Europe

Les salles de concert en Europe font face à trois défis majeurs menaçant leur viabilité. La gentrification entraîne une hausse des loyers et la spéculation immobilière, poussant les salles hors des quartiers qu’elles ont contribué à dynamiser, tandis que les plaintes pour nuisances sonores et les coûts d’insonorisation alourdissent leur précarité financière. Parallèlement, les pressions économiques exacerbées par la pandémie et l’inflation augmentent considérablement les coûts d’exploitation, limitant les risques artistiques et la programmation de nouveaux talents, sans un soutien public suffisant. Enfin, la crise des ressources humaines, marquée par des salaires bas, des conditions de travail difficiles et une réticence des jeunes à travailler dans le secteur culturel, accentue la fragilité du modèle des petites salles, déjà concurrencées par les grands événements immersifs.

Des solutions pour l’avenir

L’étude explore également des solutions possibles à ces défis. Des mécanismes de redistribution, tels qu’une taxe sur les billets des grands événements, pourraient apporter un soutien financier crucial aux petites salles. Une planification urbaine plus adaptée, s’appuyant sur des principes comme l’Agent of Change, permettrait de mieux protéger ces lieux des nuisances sonores et de la gentrification. Une meilleure reconnaissance de la valeur culturelle du secteur est essentielle, nécessitant une augmentation des subventions, une réduction de la TVA et d’autres incitations fiscales. Les salles doivent également innover en adoptant des pratiques durables, en intégrant des solutions écologiques et en explorant de nouveaux formats d’événements en phase avec les attentes contemporaines.

Un avenir à préserver                                                                                                                                     

Malgré ces défis, les petites et moyennes salles restent indispensables à l’écosystème de la musique live. Elles servent de tremplins aux artistes, de lieux d’engagement communautaire et de piliers de la diversité culturelle. Pour garantir leur avenir, elles doivent redéfinir leur rôle en équilibrant intégrité artistique, viabilité financière et impact social. Il est crucial que les décideurs politiques, les réseaux culturels et les acteurs du secteur collaborent pour créer un environnement favorable à la préservation de ces espaces uniques, véritables garants du patrimoine culturel européen.

• Version anglaise du résumé de l’étude
• Consulter et télécharger l’étude complète
• Découvrir la map des challenges